Skip to main content
search

A Government of Times

Un symposium-performance

HALLE 14, Center for Contemporary Arts, Leipzig.
28 Mai, 2016
13h30 à 19h

Diann Bauer, François Cusset, François Hartog, Maurizio Lazzarato, Émilie Notéris, Benjamin Noys, Lionel Ruffel, Camille de Toledo, Tiphaine Samoyault

Un symposium-performance curaté par Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós
dans le contexte de l’exposition Capitalist Melancholia
(cur. Francois Cusset, Camille de Toledo & Michael Arzt)
Scénographie du symposium-performance: Antonia Kamp.

Avec le soutien de la Halle14 et du Fonds Perspektive.
Prix d’entrée: 4 € / 2 € tarif réduit (entrée pour l’exposition incluse)
Les conférences auront lieu en langue anglaise.

Born from a modernity at the end of its rope, a « presentist » regime of historicity has emerged since the late 1980s. A symposium-perfomance will be imagining alternative regime of historicity for the future.

No one doubts that an order of time exists — or rather, that orders of time exist which vary with time and place. Historian François Hartog explored crucial moments of change in society’s « regimes of historicity » or its ways of relating to the past, present, and future. According to Hartog, contemporary Western societies have entered from 1989 a new “regime of historicity” (régimes d’historicité, a synonym for temporal order) in which the present has become omnipresent. Hartog calls this regime of historicity “presentism”and defines it as an invasion of the present into the realms of the past and future. The present is therefore experienced as an acceleration of our social lives and finally as enclosure where the perspective of the future is no longer reassuring, since it is perceived not as a promise, but as a threat. We would call also this tyranny of the present through a social acceleration – to accelerate to be at a standstill – melancholia.
How can we set time back in motion, to liberate us from the presentism to which we seem compelled in Europe particularly ?
On opposite side from presentism, new wave of contemporary accelerationism as social emancipation recently emerged, as a way to put time back in motion. The only way out of capitalism would be to take it further, to follow its lines of flight or deterritorialization to the absolute end, to speed-up beyond the limits of production and so to rupture the limit of capital itself.
But, as Benjamin Noys added it, speed is, still, a problem. Our lives are too fast, we are subject to the accelerating demand that we innovate more, work more, enjoy more, produce more, and consume more. Hartmut Rosa declares that today we face a ‘totalitarian’ form of social acceleration.
What interests us is a further turn of the screw of this narrative. What interests us is a further turn of the screw of this narrative. How can we set time back in motion, to liberate us from the presentism to which we seem compelled – in Europe particularly ? What is the relationship between past, present and future we need to invent and deploy for the future? What politics can we initiate to provoke a new shift ? The symposium-performance A Government of Times tends toward a new politics of time, a possibility to govern the times differently. We are inviting theorists, poets, artists to propose an advocacy for a new regime of historicity and to come and negociate it.
Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós

With (as parlementarians)
Diann Bauer, artist, writer, London
François Cusset
, philosopher, Paris
François Hartog
, historian, Paris
Maurizio Lazzarato, philosopher, Paris
Émilie Notéris, writer, Paris
Benjamin Noys
, writer, London
Lionel Ruffel, literary theoretician, Berlin
Camille de Toledo, artist, writer, curator, Berlin
Tiphaine Samoyault, writer, literary theoretician, Paris

Diann BauerDiann Bauer est une artiste et écrivaine basée à Londres. Elle a exposé et présenté ses travaux dans de nombreuses galeries et institutions dont la Tate Britain à Londres, le Museum and Socrates Sculpture Park à New York, la Deste Foundation à Athènes et le Ian Potter Museum à Melbourne. Elle a donné également des conférences à la Tate, à l’ICA et à Goldsmiths (Londres), au Berliner Fetspiele et Haus der Kulturen des Welt (Berlin), au Performing Art Forum (France) et à l’Université de Cornell. Elle participe à de nombreux projets collaboratifs dont l’Office for Applied Complexity (https://officeforappliedcomplexity.com/), Fixing the Future (2014-15, https://fixingthefuture.info/), Laboria Cuboniks (https://www.laboriacuboniks.net/), Alliance of the Southern Triangle (A.S.T. Miami), et Real Flow (New York).
Site internet de l’artiste : diannbauer.net.

Francois CussetFrançois Cusset est historien des idées et professeur de civilisation américaine à l’Université de Nanterre. Ancien responsable du Bureau du livre français de New York, il a été chercheur associé au CNRS (Laboratoire « Communication et politique ») et professeur à l’Institut d’études politiques de Paris. Il est l’auteur entre autres, de French Theory Foucault, Derrida, Deleuze & Cie et les mutations de la vie intellectuelle aux États-Unis, La Découverte, Paris, 2003, À l’abri du déclin du monde, Paris, P.O.L., 2012 et Une histoire (critique) des années 90, La Découverte, Paris, 2014.

Francois HartogHistorien, François Hartog (1946) est professeur à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, où il est titulaire d’une chaire d’historiographie antique et moderne. Il a travaillé avec Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet. Combinant les approches de l’anthropologie et les instruments de l’histoire intellectuelle, sa réflexion sur l’histoire est faite d’allers et retours entre le passé antique et le monde contemporain, entre les expériences anciennes et modernes du temps. (Combining Anthropology with Intellectual History, his reflexion on History has been moving back and forth between ancient and modern experiences of time).   Parmi ses publications récentes (Among his recent books) : Régimes d’historicité, présentisme et expériences du temps, Points-Seuil, 2012 ; Croire en l’histoire, Flammarion, 2013 ; Partir pour la Grèce, Flammarion, 2015.

Maurizio LazzaratoMaurizzio Lazzarato est un sociologue indépendant et philosophe, il vit et travaille à Paris où il poursuit des recherches sur le travail immatériel, l’éclatement du salariat, l’ontologie du travail, le capitalisme cognitif et les mouvements « post-socialistes ». Il est l’auteur de Puissances de l’invention. La psychologie économique de Gabriel Tarde contre l’économie politique, éd. Les Empêcheurs de penser en rond, 2002, Les Révolutions du capitalisme, Les Empêcheurs de penser en rond, 2004, Le Gouvernement des inégalités. Critique de l’insécurité néolibérale, Éditions Amsterdam, 2008, Expérimentations politiques, Éditions Amsterdam, 2009, La fabrique de l’homme endetté : Essai sur la condition néolibérale, Editions Amsterdam, 2011, Gouverner par la dette, Les Prairies Ordinaires,‎ 2014 et Marcel Duchamp et le refus du travail, Les Prairies ordinaires, 2014.

Emilie Notéris - crédits photo, ©Sandy Amerio

Émilie Notéris
Breaking into the Waves of Feminism
A polytemporal woolfian strategy
Émilie Notéris est une travailleuse du texte née en 1978. Écrivaine, auteure de sciences-fictions (Cosmic trip, 2008 ; Séquoiadrome, 2011) et d’essais (Fétichisme postmoderne, 2010). Traductrice (Marshall McLuhan, Sudipta Kaviraj, Gayatri Chakravorty Spivak, Slavoj Zizek, Hakim Bey, Malcolm Le Grice, Helen Hester, Eugene Thacker…). Elle a participé à un ouvrage collectif consacré à la série Game of Thrones publié aux éditions des Prairies Ordinaires en 2015 et prépare actuellement un ouvrage théorique féministe et queer : La Fiction réparatrice. En 2015, elle a conçu le programme EcoQueer d’ouverture des Rencontres Bandits-Mages à Bourges ainsi qu’une programmation pour bétonsalon.

Benjamin NoysBenjamin Noys
Time’s Carcass: De-Fetishising Toxic Time
The Bad New: Time in the Present Moment
Benjamin Noys est professeur de théorie critique à l’Université de Chichester. Il est l’auteur de Georges Bataille: A Critical Introduction (2000), The Culture of Death (2005), The Persistence of the Negative: A Critique of Contemporary Theory (2010), Malign Velocities: Accelerationism & Capitalism (2014), et également l’éditeur de Communization and Its Discontents (2011). Il prépare actuellement Uncanny Life, une discussion critique à propos de la question du vitalisme dans la théorie contemporaine.

Lionel RuffelLionel Ruffel
Time-triangulation
Lionel Ruffel est professeur de littérature générale et comparée et de création littéraire à l’Université Paris 8 et membre de l’Institut Universitaire de France, où il est titulaire de la chaire de recherche « Archéologie du contemporain: littératures, cultures, savoirs ». Il a dirigé la revue en ligne « chaoïd » et dirige la collection du même nom aux éditions Verdier. Actuellement chercheur Humboldt à l’Institut Peter Szondi (Freie Universität, Berlin), il est l’auteur de trois essais: Le Dénouement (Verdier, 2005), Volodine post-exotique (Cécile Defaut, 2010), Brouhaha, les mondes du contemporain (Verdier, 2016) et de plus de quarante articles, traduits en cinq langues. Il est membre fondateur du collectif « L’école de littérature ».

Camille de ToledoCamille de Toledo
« And so it was, we had to rebuild the future… » 
Camille de Toledo (Chto) est écrivain, théoricien, artiste. Descendant d’une famille juive de Turquie par son père, il étudie l’histoire, puis le droit et la littérature. Il poursuit ses études à Londres, puis à la Tisch School de New York. En 2004, il obtient la bourse de la Villa Médicis pour son travail vidéo et littéraire. En 2008,  il fonde la Société européenne des auteurs (www.seua.org), une institution utopique proposant d’adopter « la traduction comme langue » afin de « dénationaliser l’avenir ». À partir de 2012-2013 et son départ pour Berlin, Toledo travaille à des formes étendues d’écritures et prend l’acronyme CHTO pour des narrations spatiales, matérielles, au-delà du livre. Ce sera notamment l’opéra-vidéo, « La Chute de Fukuyama », en 2013, avec l’orchestre Philharmonique de Radio France ou, en 2015, à Leipzig, au Centre d’Art de la Halle 14-Spinnerei, le cycle de « L’Exposition potentielle », « History Reloaded », et « Europa – Eutopia ». Son prochain roman, Le livre de la faim et de la soif, paraîtra en 2017 aux éditions Gallimard.

Thiphanie SamoyaultTiphaine Samoyault
Elle est née en 1968 à Boulogne-Billancourt. Universitaire, critique littéraire, romancière française, et normalienne, auteur d’une thèse de doctorat sur les Romans-Mondes, les formes de la totalisation romanesque au vingtième siècle (1996) et d’une thèse d’habilitation sur l’Actualité de la fiction — théorie, comparaison, traduction (2003). Tiphaine Samoyault est professeur en littérature comparée à l’université Paris VIII, dont elle a dirigé ce département jusqu’en juin 2012. Ancienne pensionnaire de la Villa Médicis (2000-2001), elle est aussi traductrice, entre autres, de portions de la nouvelle édition d’Ulysse de James Joyce. Conseillère éditoriale aux éditions du Seuil, elle collabore en outre à France Culture et à La Quinzaine littéraire.


Antonia KampScenographie
Antonia Kamp, born 1992 in Braunschweig. Currently studying Costume- and Stage Design at the HfBK Dresden. Assistancies for Costume and Stage from 2012 on going, e.g. at Staatsschauspiel Dresden, Theater Chemnitz and Szene 12. Since 2015 own realisations both in Costume and Stage Design for theatre and opera , e.g. in cooperation with the HfM Dresden. Involved in group exhibitions such as « Rückzugsorte » at EX14 and « Die Fehler ».


Halle14, Center for Contemporary Arts
28 Mai, 2016
13h30pm à 19pm
Spinnereistr. 7 04179 Leipzig, Allemagne
www.halle14.org


Avec le soutien de la Halle14 et du Fonds Perspektive.

fonds-perspektive halle14

Au sujet de l’exposition Capitalist Melancholia
https://www.halle14.org/aktuelle-ausstellungen.html
https://www.mitteleuropa.me/capitalist-melancholia-2/

Nous tenons à remercier particulièrement
Camille de Toledo, François Cusset, Michael Arzt and the Halle14’s team (Claudia Gehre, Monique Erlitz, …), Fonds Perspektive, Mittel-Europa, le peuple qui manque‘s team (Carlos Quintero, Margot Becka, Helena Hattmannsdorfer), Jean-Hubert Martin, Hélène Guenin, Olivier Surel, Manuella Vaney, Marie-Pierre Liebenberg, Art Press (Barbara Green, Eva Zahl), Virginie Pislot, Christian Hartwig Steinau, Jacinto Lageira, Françoise Parfait, Nine Yamamoto, Michka Gorki, Carine Le Bihan. Nous remercions également Guillaume Désanges, Rima Abdul-Malak, Fabrice Rozié, Marie-Cécile Burnichon, Theaster Gates, Kent Stewart, Demecina Beehn, Xavier Wrona (notre résidence en 2015-2016 à la Méthode Room/ Rebuild Foundation de Chicago nous a permis de développer certaines des recherches qui donnent lieu à cet événement).

Capitalist Melancholia