Mesurer, arpenter, cartographier

Francis Alÿs / Basma Al-Sharif / Marine Hugonnier
Armin Linke, Francesco Mattuzzi & Decoloning architecture

Samedi 24 septembre et Samedi 5 novembre 2011, 11h
Cinéma des Cinéastes

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Armin Linke & Francesco Mattuzzi – Future Archaeology, courtesy the artists

The Green Line de Francis Alÿs (11 min, 2007, Belgique)
Francis-Alys-The-Green-Line-006.jpgPendant deux jours, l’artiste Francis Alÿs a marché dans Jérusalem, traçant un fin trait de peinture verte alors qu’il se déplaçait selon la ligne d’armistice dessinée en 1948 entre Israël et la Transjordanie, connue sous le nom de « Ligne verte » (en raison de la couleur du crayon utilisé pour le tracé de cette ligne sur la carte). Cette ligne verte marque aujourd’hui encore la frontière entre l’est et l’ouest de Jérusalem. Alÿs s’interroge ici sur la manière dont un geste poétique peut être pertinent malgré un contexte politique très chargé.
Francis Alÿs est né en Belgique (Anvers) en 1959. Son travail a été montré dans de nombreuses biennales internationales dont celles de São Paulo (1998 et 2005), Istanbul (1991 et 2001) et Venise (1999, 2001 et 2007).

We began by measuring distance de Basma Alsharif (19 min, 2009, Palestine / Egypte)
Basma-Al-Sharif-We-Began-by-Measuring-Distance.jpgImages fixes, texte, langage et son s’entrelacent pour évoquer l’histoire d’un groupe anonyme d’individus passant leur temps à mesurer des distances. Des mesures innocentes qui deviennent politiques et les amènent à regarder comment image et son communiquent l’histoire, la tragédie et la complexité du nationalisme palestinien. Cette vidéo explore l’ultime désenchantement face à la réalité, quand le visuel ne parvient pas à communiquer le tragique.
Basma Alsharif est née en 1983 au Koweït, elle vit à Beyrouth au Liban. Son travail est exposé et projeté dans de nombreux festivals et elle reçoit le 2ème Prix du Jury à la 9ème édition de la Biennale de Sharjah.

 

Future Archeology de Armin Linke & Francesco Mattuzzi (en coopération avec decolonizing architecture, un projet de Sandi Hilal, Alessandro Petti, Eyal Weizman, 20 min, 2010, 3D, Italie)
armin-linke-francesco-mattuzzi-future-archaeology-2.jpgLe projet Decolonizing architecture traite d’une question fondamentale: comment les colonies israéliennes et les bases militaires – l’architecture de la colonisation d’Israël – peuvent être réutilisés, recyclés ou réutilisés par les Palestiniens. Ce projet initié par les architectes Sandi Hilal, Alessandro Petti, Eyal Weizman articule la dimension spatiale au processus de décolonisation. Le projet de Future archeology, film 3D, fait référence à l’invention du 19e siècle de la technologie stéréoscopique, qui a été développé précisément pour des raisons archéologiques et militaires.
Les artistes italiens Armin Linke et Francesco Mattuzzi travaillent la photographie et la vidéo et combinent différents médias pour brouiller la frontière entre fiction et réalité. Leur travail a notamment été présenté à la Biennale de Sharjah 10 et à la Mostra de Venise.

Territory I, II, III de Marine Hugonnier (24 min, 2004, France/UK)
Territory-I-II-III-de-Marine-Hugonnier.jpgTerritoire I (Les mensonges blancs) examine la façon dont Tel Aviv veut se voir : comme une ville dotée d’un patrimoine architectural moderniste, dans le style du Bauhaus, qu’on appelle la « ville blanche ». Territoire II (L’endroit pour s’embrasser) a été filmé au cours d’une excursion en bus en Cisjordanie et observe la complexité de la géographie du conflit, reflétée dans l’architecture des colonies et celle des villes palestiniennes. Territoire III (La maison Alkdereh) a été filmé au cours d’un parcours à pied dans le
quartier où se trouve la maison Alkdereh à Ramallah, en Palestine.
Née en 1969 et vivant à Paris et Londres, Marine Hugonnier réalise des films et des photographies inspirés par le champ de l’anthropologie. Son travail est présenté internationalement (MoMA, Biennale de Venise, MAMCO, etc.).

 

Curateurs: Aliocha Imhoff & Kantuta Quiros