Mercredi 6 novembre 2013

Afrofuturisme

Centre Pompidou
19h – Cinéma 2

Ouverture du cycle

En présence et en discussion avec
Ingrid Lafleur, commissaire d’expositions basée à Détroit, États-Unis.

Kapwani Kiwanga – AFROGALACTICA: un abrégé du futur
Performance
,
Lecture et projection vidéo, 40’, 2011-2012

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Kapwani Kiwanga – AFROGALACTICA: un abrégé du futur, performance, 2011-2012, Courtesy the artist

 

Les États Unis d’Afrique sont nés le 8 décembre 2058. Cette date a été choisie pour commémorer le 100ᵉ anniversaire de la première Conférence Panafricaine qui eut lieu à Accra au Ghana en 1958. C’est durant cette rencontre historique que le Président d’alors, Kwame Nkrumah soutient le modèle des États Unis d’Afrique qui appelle à la fédération des États africains. Dès 2058, des efforts ont été faits dans le but de réunir diverses initiatives dans le domaine spatial sur le continent africain sous l’ombrelle de l’Agence de l’Espace des États Unis d’Afrique. Le challenge initial a été de coordonner tous les États membres en prenant en compte leurs différents niveaux d’expérience pratique dans le domaine de la conquête spatiale. Avant même la création des États-Unis d’Afrique, on trouve parmi la société civile des preuves d’un certain nombre d’initiatives dans le domaine de l’astronomie… Tout au long de l’histoire moderne, l’Afrique a été l’objet de projections chronopolitiques: la colonisation européenne, agissant au nom du progrès, l’envisageait comme anhistorique. En 1974, le musicien de jazz Sun Ra proposait, avec Space Is The Place, une utopie spatiale et temporelle prônant l’aventure spatiale et l’évasion intergalactique, comme alternative pour les Africains et les Afro-Américains. Kapwani Kiwanga, incarnant le rôle d’une anthropologue du futur, revient sur l’Afrofuturisme et sur son implication dans le développement de la future Agence Spatiale des États Unis d’Afrique. Elle puise dans les archives du passé tout en se projetant dans un futur de science-fiction.