Les champs brûlants
de Stefano Canapa et Catherine Libert

(Italie, Belgique, France 2010 – 72’ vostf, en leur présence)

Samedi 14 Mai 2011 – 20h
Maison Pop’

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« Qu’est-ce que l’indépendance ?

Au delà de la grande histoire du cinéma italien et de sa mort annoncée, il existe une autre histoire, celle d’un cinéma invisible et résistant. Aucune tempête ne pourra l’anéantir. Car il reviendra toujours, libre et spontané, comme l’herbe sauvage qui pousse sur le bord des sentiers. Les champs brûlants est le quatrième épisode des Chemins de traverse, un road movie qui parcourt l’Italie du nord au sud, à la recherche d’un cinéma indépendant italien, extrêmement vivant, même si certains le considèrent comme moribond. Des ruines du Circus Maximus à Rome, en passant par des banlieues abandonnées à leur sort, jusqu’aux décombres de Pozzuoli, le film va à la rencontre d’un « cinéma de la survie », celui des cinéastes indépendants Beppe Gaudino et Isabella Sandri. »
Réflexion sur l’indépendance artistique et politique, Les champs brûlants est hanté des présences fantômatiques de Pier Paolo Pasolini,  Carmelo Bene et de celles de cinéastes, poètes et artisans d’un cinéma en marge. Un film nomade et lumineux, qui, en esquissant l’état des lieux de ce cinéma secret, supposé avoir disparu de l’Italie de Berlusconi, dessine en filigrane le portrait crépusculaire d’un pays en ruines.

Les champs brûlants a reçu le Prix Spécial du Jury du 28e Festival de Turin.

Catherine Libert est née à Liège en 1971. Diplômée de l’INSAS en réalisation, les films qu’elle réalise sont inscrits dans une démarche indépendante, poétique et expérimentale. Elle est actuellement pensionnaire à la Villa Médicis. Stefano Canapa est né à Turin en 1977. Il s’installe à Paris en 1999 et réalise et développe ses films au laboratoire indépendant L’Abominable. Depuis 1998, il est membre du collectif d’artistes GROUPE ZUR – Zone Utopiquement Reconstituée.

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Une programmation conçue par Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós. Cette séance s’inscrit dans le prolongement de la manifestation Que faire ? Art, film, politique (11-19 décembre 2010), organisée par le peuple qui manque et qui, sous forme de symposium critique et de projections, proposait au Centre Pompidou, Palais de Tokyo et 5 centres d’art et cinémas, de revenir sur le renouveau des stratégies critiques et reconfigurations actuelles des liens entre art & politique au sein de l’art contemporain, du cinéma et de la vidéo contemporaine.