
Festival Diep~Haven 2021
ATLAS OF BIFURCATIONS
A festival of ideas and contemporary creation
2021
Du défilé martial des puissants infâmes mis en scène par la réalisatrice allemande Ulrike Ottinger aux manifestations de l’Existrans et la Marche contre le sida, filmée par le cinéaste expérimental Sothean Nhieim la politique se fait aussi dans la rue, on le sait. Qui est visible, qui peut occuper et transformer l’espace public.
Si on peut y récupérer la parole, on y expose aussi son corps. Dans sa dérive sensible, Steven Cohen, danseur performer sud-africain, est « au milieu de ». Par sa marche outrée, vulnérable et énigmatique, sa présence vient intensifier le conflit des espaces et des conditions. Mais, offrant son corps splendide, et dans son ambigüité même, son geste se fait aussi adresse et don. La position de l’arpenteur est solitaire, et toute intérieure.
En effet, avec le dispositif Vidéolab, si la marche est articulation d’une promesse de collectif, elle est d’abord de là où peut émerger la pensée, où se loger soi, dans un temps autre, suspensif, mais simultané à la lutte. Pensée qui témoigne, et inscrit à l’intérieur du film, dans le retrait dans la parole, et la coupure avec le spectaculaire, l’improbabilité même du film politique, toujours en deçà, s’il n’est pas insurrectionnel.
Un programme conçu et présenté par Kantuta Quiros et Aliocha Imhoff
Ici ou là-bas
Programme proposé par Le peuple qui manque
Entrée libre
« On avait commencé, ici aux Antilles, par moquer les fils, ceux qui étaient nés là-bas en France (les sociologues disaient : ceux de la deuxième génération), (…) On s’évertuait de partout à les coincer laminairement entre deux impossibles, d’un ici et d’un là-bas, et entre deux identités, aussi frileuses et circonspectes l’une que l’autre, du Français et de l’Antillais. L’idée grossit alors que la seule ressource était l’intégration. Il y eut des leaders nationaux de l’intégration. Il fallait accomplir la citoyenneté irréversible, au lieu même où on vous l’avait accordée, et malgré même la résistance des citoyens patentés, dits français de souche. Mais ils sont, ceux-là qui naviguent ainsi entre deux impossibles, véritablement le sel de la diversité. Il n’est pas besoin d’intégration, pas plus que de ségrégation, pour vivre ensemble dans le monde et manger tous les mangers du monde dans un pays. Et pour continuer pourtant d’être en relation d’obscurité avec le pays d’où tu viens. L’écartèlement, l’impossible, c’est vous même qui le faites, qui le créez.» Extrait de Tout-monde / Edouard Glissant, Paris, Gallimard, 1995, pp. 324
« Amours, Queer et Multitude »
Nuit Blanche 2006
le 7 octobre au cinéma L’Entrepôt, Paris 14ème, de 22 h à 3h du matin. 5 heures de projection autour: du Cinéma Queer, d’une tentative de figuration du concept de “Multitude”, ainsi que du cinéaste Arnold Pasquier.
Seront projetés des films de : Dyonisos Andronis & Aldo Lee, Richard Beaune, Pauline Boudry, Dafne Boggery, Sarah G., Michka Gorki, Maria Galindo & Mujeres creando, GAT, Girlswholikeporno, Clarisse Hahn, Gerald Marix, JohnJ♥, Valérie Jouve, Angelika Markul, Orlan, Arnold Pasquier, Tom de Pekin, Lionel Soukaz, Team Plastique, Chou Tung-Yen, Arnaud Valadié, Remy Yadan
Kurt Kren – Cosinus Alpha (9′, 1965)
JohnJ♥ – La vie en rose (4′, 2004)
Dionysos Andronis & Aldo Lee – Pandrogeny Manifesto (11′, 2006)
Tejal Shah, Natasha Mendonca, Dr Floy – The City (6′, 2005)
Maria Beatty – Let the Punishment Fit the Child (19′, 1997)
ainsi que Siphonnée, Intention et Peau de nounours – ThGV (4′)
Samedi 26 Aout 2006 à 16h à l’AMP décentralisée à Lyon Le groupe radical féministe bolivien, Mujeres Creando, constitue un exemple rêvé de dispositif d’actions transversales. Agissant de façon nomade et décentralisée (en graffitant les murs de la capitale bolivienne de toniques interpellations poétiques et politiques à l’égard du pouvoir en place et du patriarcat). Elles se font l’écho de la situation des femmes latino-américaines, prises dans les rets d’un système machiste et accueillent au sein du collectif athées, croyantes, prostituées, lesbiennes, hétérosexuelles, femmes indigènes, paysannes, etc. Nous projetterons le samedi 26 août à 16h deux de leurs films « Mama no me lo dijo » ainsi que leurs actions de rue « Acciones » dans le cadre de l’Action Mondiale des Peuples, décentralisée à la Friche de Lyon.
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Vendredi 23 Juin 2006 de 20h à minuit au Cinéma Lux
Le vendredi 23 juin, de 20h à minuit, le cinéma Lux consacre une soirée de projection de films et de débats autour de la théorie et du mouvement Queer.
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« Désirs éclatés et autres nécessités politiques » Samedi 1er avril 2006 de 23h à 1h au Parc Floral de Vincennes Ce programme en forme de manifeste, s’en va fourrager autour de multiples formes de désirs, désirs sublimés, assumés, éclatés, mouvants, transgenres. Le documentaire Des Panthères roses à Cracovie, qui clôt la série des vidéos présentées, ouvre une interrogation sur quelle politique inventer et pour quel désir de politique.
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Out of nowhere (the remix) de Violette Villard et Marianne Magne 2004, 8 min 45s L’amour, de leur côté de Kantuta Quiros 2005, 14 min Embodied Corpses de Gerald Marix 2004, 5 min. Le corps les murs de Gerald Marix 6 min. Le Cabinet de nexologie de Nexus, 2005, 5 min Love on the beach girlswholikeporno, 2min Trucking’’, Clip by AlexetJeremy.com Team Plastique, 3 min Des Panthères Roses à Cracovie de Sophie Sensier et Barbara Schuch 2005, 30 min
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Programmation Aliocha Imhoff et Kantuta Quiros Remerciements So what productions (Antoine Châtelet, Violette Villard et Marianne Magne) Gérald Marix Nexus Girls who like porno (Maria) Team Plastique (Kirsty) Avenue D (Daphne) Sophie Sensier et Barbara Schuch Hervé Joseph Lebrun (QueerFactory) Julien Gittinger François-Régis Levol L’émission Extérieur Nuit de Radio Campus FSDIE Paris 8 Animafac Cette soirée est organisée dans le cadre du Forum des associations étudiantes. Pour the plus d’informations, et pour connaître les autres programmes de la soirée, rendez vous sur le site d’Animafac |