Ouverture
Vendredi 16 Mars
20h

Notons qu’un verre sera offert à l’issue de la projection !

 La légende de Leigh Bowery de Charles Atlas
(Etats-Unis, 2002, béta SP, 60’)

Designer de mode à ses débuts et modèle du peintre Lucian Freud, Leigh Bowery est devenu célèbre en tant qu’interprète et créateur des costumes du chorégraphe Michael Clark et de la pop star Boy George. Leigh Bowery, artiste performer d’origine australienne installé à Londres, est mort du sida en 1994. Il est l’une des figures marquantes de la décennie 80, de la luxurieuse fureur de la culture underground des clubs qui s’invente à cette époque dans un absurde carnaval nocturne de célébration et d’exagération de la marginalité. Charles Atlas lui a consacré plusieurs films dont ce portrait exceptionnel. (Irène Filiberti, Vidéodanse)
En participant aux folles nuits de la capitale anglaise, avec ses looks incarnés jusqu’à la démesure et l’enchantement, Leigh Bowery, allant bien au-delà du cross-dressing, a décliné un mode d’existence où la stylisation totale de soi, défiant tous contours corporels réalistes, se réinventait dans chacun de ses masques éphémères et vitaux. De là, un vertigineux parcours où la vérité du sujet se mélange, entre oripeaux somptueux et « décadents » et une nudité qu’il parut nécessaire de retrouver au moment de la rencontre avec le peintre Lucian Freud, avant de mieux la défaire de nouveau. KQ

 Gender Queer: qu’est-ce que c’est? de Del LaGrace Volcano
(2005, DV, 5’)

« En tant qu’artiste visuel gender variant,  j’ai utilisé les technologies du genre pour amplifier plutôt qu’effacer les traces hermaphrodites de mon propre corps. Je me nomme moi-même, une « mutation intentionnelle » ou un « intersexe design » plutôt que simplement « intersexe», afin de souligner la singularité de mon parcours où j’ai eu le bonheur et le privilège d’avoir le choix, ce qui n’est pas le cas de la plupart des intersexes qui ont été dépossédés de leurs choix par l’institution médicale qui privilégie la normalité et le conformisme du genre plus que toutes autres valeurs. Mon but est de cartographier de nouveaux territoires qui ouvrent des possibles pour ceux d’entre nous qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas se réduire au paradigme du genre binaire (du type : ou l’un ou l’autre) et qui créent des espaces où la différence est valorisée, respectée, désirée. » Del LaGrace Volcano

 

 Le vent souffle où il veut de Roger Danel
(1973, 14’)
Serti par la mélancolie et la verve corrosive du texte de Gérard Gilles, vibrante figure militante de l’antipsychiatrie durant les années 70, Le vent souffle où il veut, comme son beau titre nous le révèle, est empli des bouffées de poésie révolutionnaire de l’après 68 et de la 1ère marche de fierté homosexuelle en mai 1971, année de l’apparition du FHAR (Front homosexuel d’Action révolutionnaire).  Farandoles lumineuses et insolence des slogans, libération sexuelle et insurrection des désirs, le très beau et trop méconnu film de Roger Danel, est aussi une charge contre les systèmes répressifs. KQ (distribution: le peuple qui manque)
 
            En présence de Roger Danel

ZAP par le GAT de Patricia Mercader

maître de conférence en psychologie sociale et auteure de L’illusion transsexuelle lors de son intervention à la  Cité des Sciences et des Industries de la Villette.

 

 

 

 Etres contents à Prague de Julien Boisvert  / Les Lucioles
(Montréal,  2005, DVD, 8’)
 
Le « pink bloc » une tactique née lors sommet du FMI et de la Banque Mondiale à Prague en 2000, où elle avait connu un grand succès et permis à une partie des manifestant-e-s d’arriver jusqu’au Centre de congrès. Elle a été réutilisée dans un grand nombre de manifestations et actions directes depuis, et se base sur une résistance festive, rythmée et colorée. Elle vise à promouvoir le queer et le travestissement. Elle recherche et intègre une diversité de modes d’action au sein même du cortège, mais essaie souvent de détourner et de saboter avec humour et élégance les armes du système et ces modes d’oppression. Elle cherche à dépasser les fausses limites entre violence et non-violence. Elle se veut offensive, mais dans des rapports de force souvent inégalitaires, ne court pas systématiquement la confrontation directe et la montée en pression. Elle viserait plutôt à neutraliser les forces policières par des stratégies d’évitement et de mouvements constants.

Le pink bloc se retrouve dans le slogan «si je ne peux pas danser, ce n’est pas ma révolution» et crée souvent à son passage une atmosphère conviviale et énergique aussi bien pour les manifestant-e-s que pour les passant-e-s.(…) [texte écrit lors du contre-sommet du G8 à Lausanne]
www.lespantheresroses.org