André Almuró,
une cinégraphie homosexuelle radicale
Vendredi 7 décembre 2007 à 20h30
Maison Populaire de Montreuil
ENTREE LIBRE
Inventeur avec Jean-Luc Guionnet d’un cinéma haptique, cinéma du toucher, où la caméra non plus guidée par l’œil mais par le bras seul des actants à la fois filmeurs et filmés, pénètre de façon sensorielle au cœur des corps et des agencements de son désir, le cinéma en super 8 d’André Almuró, par ailleurs compositeur de musiques électroacoustiques, constitue certainement l’une des recherches les plus abouties d’un langage cinématographique spécifiquement masculin et homosexuel. Ses films qu’il réalise depuis 1978, dans le miroitement de la minéralité des peaux, dans le frémissement sculptural de la rencontre, constituent une expérience unique de vision organique.
« Entre deux hommes, un cinéma d’orgasme et de désir au bord de la syncope, une tentative d’accorder la jouissance du corps à la jouissance de l’acte de filmer, tentative quelque part « impossible » mais ô combien fascinante et digne du plus haut intérêt, car issue du plus grand risque, celui de la vie même » Christian Lebrat
Films présentés :
Cortège (1978, 34’)
Alliage (1985, 21’)
Point Vélique (1986, 7’)
Corps intérieur (1988, 8’)
Textes: KQ&AI