Mercredi 13 novembre 2013

Histoires spéculatives, histoires potentielles

Centre Pompidou
19h – Cinéma 2

 

The speculative Archive – Julia Meltzer and David ThorneIt’s not my memory of it (25 min, 2003)

« Grâce à un examen des processus documentaires opératoires à travers les espaces bureaucratiques, politiques, mnémoniques, le secret et le public, notre travail pose un certain nombre de questions sur la connaissance et le pouvoir.  Nous travaillons à développer des stratégies formelles et conceptuelles qui défient et élargissent nos notions d ‘«information», «histoire» et de «preuve» (…). Nous ne considérons pas notre travail un exercice de clarification du passé, mais une pratique historique de complication du présent. Nous employons le mot «spéculatif» dans le nom de notre projet et de qualification pour les documents produits par The Archive, afin de  mettre au premier plan les complexités temporelles des pratiques archivistiques et documentaires.  (..). Notre «Archive» est conçue non pas comme un lieu physique dans lequel une sorte de rétention statique se produit ou dans lequel une vérité historique est fixe, mais plutôt comme un ensemble de pratiques socio-politiques et culturelles dans lesquelles les documents, objets et souvenirs de documents sont repris dans les processus en cours d’interprétation. (…) » The Speculative Archive est une collaboration des artistes Julia Meltzer et David Thorne. Leurs projets récents ont été exposées au MASSMOCA, Musée Walraff-Richartz (Köln), Argos Centre d’art et des médias (Bruxelles), le Wexner Center (Columbus, Ohio), à la Whitney Biennial, la Californie Biennale, Akbank Sanat Gallery (Istanbul), Apex Art (New York), Hayward Gallery (Londres), Festival international du film de Rotterdam, The New York Video Festival, le Festival du Film de Mead Margaret, et le Festival international du film de Toronto, parmi beaucoup d’autres.

 

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The speculative Archive, Julia Meltzer and David Thorne, It’s not my memory of it, video still, 2003, Courtesy the artists

Deimantas NarkeviciusThe Dud Effect (2008,  15 min)

The Dud Effect est une «reconstitution» de quelque chose qui n’est jamais arrivé, mais a été planifié et préparé dans les moindres détails: le lancement d’une fusée nucléaire de l’Union soviétique. Tourné dans le lieu d’origine, et selon les souvenirs d’un ancien soldat soviétique qui avait l’habitude de servir une base nucléaire maintenant fermée en Lituanie et connaît encore par cœur le protocole de lancement d’une telle fusée nucléaire. Deimantas Narkevicius est né en 1964, il vit à Vilnius (Lituanie). Sculpteur de formation, Deimantas Narkevicius a développé par la suite un travail sur la narration à travers le film et la vidéo. Le sujet central de cette œuvre est l’exploration de l’Histoire à partir d’un point de vue vivant et subjectif. Deimantas Narkevicius observe l’Histoire récente comme une méthode de travail. Cette recherche remet en question de façon permanente sa propre position.

 

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Deimantas Narkevicius, The Dud Effect, video still, 2008, Courtesy the artist and gb agency


Mario Garcia Torres
Tea
(64 min, 2012)

Tea est une documentation poétique du voyage de l’artiste mexicain Mario Garcia Torres au  légendaire One Hôtel à Kaboul, en Afghanistan, dirigé par l’artiste conceptuel italien Alighiero Boetti dans les années 1970. Pendant son voyage, Torres  examine sa relation avec Boetti, voyant leurs rôles de commutation entre le client et l’hôte.
Mario Garcia Torres est un artiste basé à Mexico. Son travail a été exposé internationalement, notamment à la Tate Modern de Londres, Jeu de Paume à Paris et Museo Universitario de Arte Contemporáneo au Mexique. Ses plus récentes expositions collectives étaient la 52ème Biennale de Venise et la Documenta 13.

 

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Mario Garcia Torres, Tea, Courtesy the artist and Jan Mot, Brussels/Mexico City

Une programmation d’Aliocha Imhoff & Kantuta Quiros